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Aly Soumah, DGA du Patrimoine Bâti : « Tous les bâtiments de la cité chemin de fer sont touchés… »

CONAKRY-On la surnomme « le quartier des Affaires » de la Capitale Conakry ! La Cité Chemins de Fer, construite par l’homme d’affaires Italo-suisse Gudo Santullo, présente une image complètement défigurée au lendemain de la gigantesque explosion qui a dévasté le dépôt d’hydrocarbures de Conakry. Bâtie sur 7ha, la Cité accueille des centaines de sociétés privées mais également des sociétés étatiques. Elle est directement exposée au dépôt central de carburant. Là tous les bâtiments ont été soufflés et sont hors services pour le moment. Des débris de vitres sont partout. Les lieux sont interdits d’accès depuis le sinistre. Un dispositif sécuritaire est monté. Sur place, un journaliste d’Africaguinee.com a rencontré le Directeur Général Adjoint du Patrimoine Bâti Public et a pu l’interroger. Dans cet entretien, M. Aly Soumah fait un état des lieux et annonce des mesures:

Nous sommes à la cité chemin de fer, l’un des endroits les plus impactés par cette explosion qui a balayé le dépôt central du carburant de Conakry. Quel est l’état des lieux ?

Tous ceux qui ont vu les images de la cité chemin de fer ont constaté l’ampleur des dégâts. C’est déplorable parce qu’aujourd’hui c’est ici la cité des affaires de Conakry. Elle regroupe des centaines de sociétés privées mais aussi d’entités de services publics. Quand cette cité est touchée, c’est l’âme même de la capitale qui est touchée.
Malheureusement aujourd’hui, tous les bâtiments de cette cité sont touchés. C’est pourquoi dès les premières heures de cet incendie, on est sur le terrain pour mener le combat. On assure la sécurité pour ne pas que les biens qui sont là au compte des sociétés et des services publics ne soient touchés.

Quels sont les constats globaux que le patrimoine bâti a eu à faire à ce stade ?

Quand il y a eu l’essoufflement, tous les bâtiments sans exception de la cité chemins de fer, ont directement ressenti. Les images le montrent. Nous sommes là dans ce cadre pour faire les analyses. L’Etat est à l’œuvre pour voir tout ce qui est faisable pour rétablir la situation pour que les choses puissent rentrer dans l’ordre.

On voit que toutes les vitres des différents immeubles sont parties en éclats. A l’intérieur de certains bâtiments tout est sens dessus-dessous. Est-ce que vos investigations vont toucher la structure des bâtiments ?

Cela s’avère une nécessité absolue. Aujourd’hui, il faut qu’on fasse toutes les analyses techniques pour voir si ce qui s’est passé n’a pas touché le fondement même des différents bâtiments qui sont là. Donc, l’analyse ne sera pas apparente, on va aller vraiment au fond pour comprendre qu’est-ce qu’il faut sauver.

En attendant quelles autres mesures de sécurité avez entrepris ?

Déjà, les communiqués du Gouvernement font état de cela pour dire que les endroits qui sont directement touchés sont carrément interdits d’accès parce qu’on a des dispositions préalables à prendre d’abord. Aujourd’hui, il faut qu’on regarde de façon pointue parce que même à travers de simples visites, on constate les dégâts au niveau des bâtiments. Il y a des bâtiments ici qu’on ne peut vraiment pas accéder pour une question de sécurité.

En plus, en matière de responsabilité de l’Etat, tous les autres bâtiments qui sont dans cette zone doivent faire l’objet d’analyse approfondie pour comprendre s’il n’y a pas un grand danger avant d’y pénétrer. Donc, les travaux de surface ne suffisent pas, il faut aller en profondeur.

Est-ce qu’aujourd’hui on a l’expertise nécessaire pour faire face à l’autre défi lié à la reconstruction ?

On peut le dire sans ambages. Aujourd’hui, nous disposons suffisamment d’expertises pour pouvoir analyser ce qui est fait ou à prévoir, ce qui est à faire avec tous les éléments techniques en notre disposition. Parce que nous avons aujourd’hui de l’expertise, nous avons tous les éléments. Tout ce qu’on a eu à faire en Guinée, on a travaillé avec les différents services qui nous ont donné des bonnes orientations techniques pour pouvoir faire.

Et si vous voyez que ces bâtiments ne se sont pas écroulés, c’est parce que derrière il y a eu un bon travail. Pour le moment, on va suivre les communiqués du gouvernement qui donnent des grandes orientations sur ce dossier.

Source : Africaguinee.com

Aly SOUMAH


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